Thomas Hammarberg est un diplomate suédois et un défenseur des Droits de l’Homme. D’Avril 2006 à Mars 2012, il est en poste au conseil de l’Europe en tant que Haut-Commissaire pour les Droits de l’Homme à Strasbourg. Avant cette fonction, Hammarberg a passé plusieurs dizaines ...
Thomas Hammarberg est un diplomate suédois et un défenseur des Droits de l’Homme. D’Avril 2006 à Mars 2012, il est en poste au conseil de l’Europe en tant que Haut-Commissaire pour les Droits de l’Homme à Strasbourg. Avant cette fonction, Hammarberg a passé plusieurs dizaines d’années à travailler à l’avancement des Droits de l’Homme en Europe et dans le monde. Il a été Secrétaire Général du Centre International « olof Palme », basé à Stockholm (2005-2005), Ambassadeur du gouvernement suédois pour les affaires humanitaires (1994-2002), le Secrétaire Général de l’ONG « Save the Children Sweden » (1986-1992), et Secrétaire Général d’Amnesty International (1980-1986). Il a d’ailleurs reçu au nom d’Amnesty International le Prix Nobel de la Paix en 1977.
De 2001 à 2003, Hammarberg a évolué en tant que Conseiller Régionale pour l’Europe, l’Asie Centrale et le Caucase pour le Haut-Commissaire pour les Droits de l’Homme des Nations Unies. Durant plusieurs années, il a été les représentant personnel du Premier Ministre Suédois pour les Sessions Spéciales des Nations Unies pour les Enfants, ainsi que l’organisateur des Tables Rondes de l’Institut Aspen sur « Human Rights in Peace Missions ». Entre 1996 et 2000, il a été nommé représentant du Secrétaire Général des Nations Unis, Kofi Annan, pour les Droits de l’Homme au Cambodge. Il a également participé au Groupe de travail pour les réfugiés dans le processus de paix multilatérale au Proche-Orient.
En 2010, Hammarberg a publié sa prise de position claire sur la situation des Droits de l’Homme des Sintis et des Roms, dans laquelle il insiste sur la nécessité d’un programme unique et compréhensible visant à améliorer la situation, en alertant que la « rhétorique d’aujourd’hui contre les Roms est, de façon alarmante, similaire à celle utilisée par les Nazis avant le début des exterminations ».
Le 27 Février 2012, il a publié un rapport complet sur la situation des Roms et des gens du voyage en Europe. Il a notamment insisté sur le fait que dans de nombreux pays européens, les Droits de l’Homme fondamentaux sont toujours bafoués et souffre toujours d’un racisme flagrant. Dans une lettre ouverte à la Chancelière allemande Angela Merkel, datée de 2009, Hammarberg appelle à un arrêt des déportations vers le Kosovo en particulier, en expliquant que les déportés étaient exposés à des persécutions politiques et forcés à vivre dans des camps. Il a réitéré ses « recommandations urgentes » l’année suivante dans une lettre à Thomas de Mazière, alors Ministre de l’Intérieur allemand. Un comité spéciale réclamé par Hammarberg a décrit les camps de Roms au Kosovo de « catastrophe humanitaire ». Le Commissaire Européen pour les Droits de l’Homme a aussi lourdement critiqué la déportation de masse des Roms de la France en 2010.