Les journalistes britanniques diront de lui qu'il menait ses actions offensives comme un fantôme ! Non parce qu'il était d'une discrétion extrême, mais plutôt car il jaillissait dans la ligne de trois-quarts, semblant venir de nulle part, pour décaler et envoyer son ailier à l'essai. Le ...
Les journalistes britanniques diront de lui qu’il menait ses actions offensives comme un fantôme ! Non parce qu’il était d’une discrétion extrême, mais plutôt car il jaillissait dans la ligne de trois-quarts, semblant venir de nulle part, pour décaler et envoyer son ailier à l’essai. Le joueur corrézien a symbolisé le principe de l’arrière intercalé, chamboulant les schémas classiques de l’attaque. Le numéro quinze devenait autre chose que le dernier rempart. Une révolution pour l’époque…
Pierre Villepreux possédait également un coup de pied phénoménal qui lui permettait de réussir des pénalités de plus de 50 mètres. Il était, à l’époque, considéré comme le plus grand arrière de tous les temps.
Finaliste du championnat de France avec le Stade toulousain en 1969, et vainqueur du Grand Chelem en 1968, il est plus connu pour sa carrière d’entraîneur. Il obtint l’Oscar du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1970, en fut second en 1972, et fut aussi lauréat du Prix Henry Deutsch de la Meurthe de l’Académie des sports en 1970 (fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité).
De 1982 à 1989, il entraîne le Stade toulousain (avec Jean-Claude Skrela depuis 1983), club avec lequel il est champion de France en 1985, 1986 et 1989. Dans les années 80 et 90 il écrit des chroniques dans les colonnes du journal Libération et fait un bref passage comme consultant sur Canal plus.
Après avoir été directeur technique national en Italie, il retrouve Jean-Claude Skrela en équipe de France, équipe qu’ils mèneront à la finale de la Coupe du monde de rugby 1999, ainsi qu’à deux victoires de Grand Chelem 1997 et 1998.
En 2003 l’International Rugby Board le charge de coordonner des programmes de développement du rugby en Europe, avec pour but avoué de rehausser le niveau de compétitivité de pays de second rang, comme la Roumanie, l’Espagne, le Portugal et la Géorgie, pour les faire tendre progressivement vers un niveau digne des nations du tournoi des seules six nations.
Il est nommé en 1999 à la tête de la Direction technique nationale de rugby. Il est également mandaté pour conseiller l’International Rugby Board en matière de règlementation internationale du jeu féminin, ainsi que sur son développement propre.