Au-delà de son idylle avec la France, l'histoire de Marlène Harnois est avant tout un parcours atypique guidé par la détermination de réaliser son rêve.Né à Montréal le 22 octobre 1986, l’enfant prodige du taekwondo se démarque rapidement et remporte l'US Open à l'âge de 13 ans suivie ...
Au-delà de son idylle avec la France, l’histoire de Marlène Harnois est avant tout un parcours atypique guidé par la détermination de réaliser son rêve.
Né à Montréal le 22 octobre 1986, l’enfant prodige du taekwondo se démarque rapidement et remporte l’US Open à l’âge de 13 ans suivie d’une médaille de bronze aux Championnats du Monde junior l’année suivante.
Dans la foulée, la Fédération Française de Taekwondo lui propose d’intégrer le collectif Elite pour la saison sportive 2001-2002, dans le cadre du programme « Solidarité Francophone ». C’est ainsi que la Québécoise devient partenaire d’entraînement de Pascal Gentil et de Myriam Baverel, au CREPS d’Aix en Provence.
Cependant, Marlene doit rentrer au Canada au terme du programme et se retrouve à nouveau confrontée au manque d’infrastructure, de partenaire d’entraînement et de financement. Son rêve olympique s’envole car elle ne dispose plus de moyens pour y parvenir alors la jeune taekwondoïste met un terme à sa pratique sportive.
En 2006, Myriam Baverel, devenue médaillée olympique en 2004 puis entraineur national, la recontacte afin de lui lance un défi : «Cap ou pas cap, tu reviens en France et on va aux JO ensemble? »
Après 4 ans d’arrêt, Marlene saisit l’opportunité, sachant qu’il s’agit d’une prise de risque énorme, mais fait le choix de miser sur elle et de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. À peine majeure, elle quitte son pays, son entourage et sa famille pour tout reconstruire à des milliers de kilomètres et prendre un nouveau départ.
La reprise est dure, bien plus dure que prévue mais le rêve est de nouveau à portée, Marlene le sait. Elle croit en son potentiel, elle persévère. Quelques jours après avoir obtenue sa naturalisation, elle remporte un premier titre européen qui signera son entrée officielle parmi « les bleus ».
Remplaçante en 2004 pour le Canada, en instance de naturalisation en 2008, son heure arrive enfin en 2012. Pour sa première olympiade, la belle blonde pleine d’énergie rentre de Londres «bronzée». Une récompense qu’elle doit avant tout à un travail acharné et sans relâche ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué dans l’ombre à cet accomplissement.
En parallèle de sa pratique sportive, Marlene Harnois poursuit un double-projet. Aujourd’hui titulaire d’un BEES 2e degré et d’une licence en journalisme, elle occupe le poste de chargé de communication chez Conix Services.
Généreuse de nature, « Celle qui est tombée en amour pour la France » est présente auprès d’associations et de clubs, notamment pour la promotion de son sport mais aussi pour la pratique sportive quelle qu’elle soit. Après avoir tant reçu, elle estime que c’est à son tour de rendre à la société.
Maintenant qu’elle a goûté aux joies d’un premier podium olympique, la nouvelle ambassadrice du taekwondo français a décidé de poursuivre sa route jusqu’aux Jeux de Rio en 2016 pour cette fois faire retentir la Marseillaise!