Étienne-Émile Baulieu, né le 12 décembre 1926, docteur en médecine (1955), docteur ès sciences (1963), a dirigé l'unité Inserm de recherche sur le métabolisme moléculaire et la physiopathologie des stéroïdes de 1963 à 1997 et a été professeur de biochimie à l'Université Paris 11 de ...
Étienne-Émile Baulieu, né le 12 décembre 1926, docteur en médecine (1955), docteur ès sciences (1963), a dirigé l’unité Inserm de recherche sur le métabolisme moléculaire et la physiopathologie des stéroïdes de 1963 à 1997 et a été professeur de biochimie à l’Université Paris 11 de 1970 à 1993. Professeur honoraire au Collège de France, il a occupé la chaire « Fondements et principes de la reproduction humaine » de 1993 à 1997.
Étienne-Émile Baulieu est Membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé depuis 1996. Médecin, endocrinologue et biochimiste, Étienne-Émile Baulieu a consacré la plupart de ses travaux aux hormones stéroïdes et à leurs antagonistes dans la reproduction, le vieillissement, les cancers et le système nerveux.
Étienne-Émile Baulieu a découvert avec ses collaborateurs la sécrétion du sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEA) par les glandes surrénales et a décrit son métabolisme et ses fonctions, notamment sur certains aspects du vieillissement. Cette découverte a permis d’expliquer la genèse des œstrogènes du placenta et a constitué le premier cas de « prohormone ». Pionnier de la découverte des récepteurs intracellulaires des hormones sexuelles stéroïdiennes, Étienne-Émile Baulieu en a identifié des composants d’intérêt majeur comme les protéines de choc thermique et des immunophilines. Il a mis au point de nouvelles antihormones comme l’anti-progestérone, RU486 (Mifepristone) dont les propriétés sont apparues de grande portée dans l’interruption précoce de grossesse, la facilitation des accouchements difficiles et le traitement de plusieurs types de tumeurs. Il a mis en évidence l’activité « anti-cortisone » du RU486 qui s’applique en particulier au traitement des formes les plus graves de dépression. Étienne-Émile Baulieu a également découvert ce qu’il a appelé « neurostéroïdes » synthétisés et actifs dans le système nerveux, où ils jouent un rôle dans la réparation de la myéline, la protection nerveuse et la stimulation de la mémoire. Ces neurostéroïdes sont utilisés dans de nouvelles approches de lutte contre le vieillissement cérébral.