Essayiste, journaliste, éditorialiste, scénariste et réalisatrice, Caroline Fourest est la co-fondatrice et rédactrice en chef de la revue ProChoix (féministe, antiraciste et laïque) depuis 1997.Diplômée d’un DEUG d’histoire, d’une maîtrise de sociologie à l’EHESS et d’un DESS ...
Essayiste, journaliste, éditorialiste, scénariste et réalisatrice, Caroline Fourest est la co-fondatrice et rédactrice en chef de la revue ProChoix (féministe, antiraciste et laïque) depuis 1997.
Diplômée d’un DEUG d’histoire, d’une maîtrise de sociologie à l’EHESS et d’un DESS de communication politique à la Sorbonne, elle s’est mise à publier dès l’âge de dix-huit ans dans des journaux (Transfac, Têtu, L’événement du Jeudi…), ce qui lui a permis d’obtenir sa carte de presse dès l’âge de vingt ans. D’articles en enquêtes, elle s’est spécialisée dans l’étude des mouvements extrémistes et plus particulièrement intégristes. Un sujet sur lequel elle travaille depuis maintenant 14 ans.
Elle a écrit de nombreux essais sur l’extrême droite, l’intégrisme (juif, chrétien et musulman), le multiculturalisme et l’universalisme. Dont Tirs Croisés (Calmann-Lévy, 2003), Frère Tariq (consacré au décryptage du double discours de Tariq Ramadan, Grasset 2004), La Tentation obscurantiste (Grasset, 2005), Le Choc des préjugés : l’impasse des postures sécuritaires et victimaires (Calmann-Lévy, 2007), Les nouveaux soldats du pape (Panama, 2008), La Dernière utopie : menaces sur l’universalisme (Grasset, 2009) et Libres de le dire : conversations mécréantes (avec Taslima Nasreen, Flammarion, 2010).
Des essais remarqués, souvent publiés en poche et parfois traduits (en anglais et en arabe), qui lui ont valu le Prix national de la laïcité en 2005, le Prix du livre politique et le prix Jean Zay pour La Tentation obscurantiste en 2006, le Prix Aron-Condorcet en 2008, Le Prix de la Licra en 2010. La même année, La Dernière utopie a obtenu le Prix Adrien Duvand, attribué par l’Académie des Sciences Morales et Politiques à « l’auteur du meilleur ouvrage sur l’éducation civique et morale dans une démocratie ». Elle est également l’auteur de Marine Le Pen dévoilée ainsi que de Libre chercheur avec Etienne Emile Baulieu.
Journaliste engagée, elle a collaboré de façon régulière à Charlie Hebdo de 2005 à 2009. Elle a notamment activement participé au refus de censurer la publication des caricatures sur Mahomet. Son témoignage lors du procès intenté par des organisations religieuses a permis de défendre l’idée que les lois antiracistes ne devaient pas se transformer en lois anti-blasphème. Pendant plusieurs années, elle collabore comme chroniqueuse au journal Le Monde.
Elle a initié de nombreux manifestes, à des moments décisifs, en faveur de l’égalité, de la liberté ou de la laïcité. Comme le manifeste FURIE ! pour des « Unions libres et égalitaires » au moment du PACS (1997), le « manifeste des douze » contre le nouveau totalitarisme (2004), ou plus récemment une lettre ouverte aux autorités indiennes réclamant le maintien du visa pour Taslima Nasreen, qu’elle a finalement obtenu.
Pendant 4 ans, elle a enseigné sur « Multiculturalisme et universalisme » à Sciences-Po Paris. Elle siège au Conseil de la Fondation Anne Lindh pour le dialogue entre les cultures (Euro-Med)
Documentariste, elle a réalisé des films comme « Certifiées vierges » sur la reconstruction de l’hymen pour Envoyé spécial (France 2) en 2008, « La bataille des droits de l’homme » sur la conférence de Durban 2 et le Conseil des droits de l’homme en 2009 pour ARTE, « Des petits soldats contre l’avortement » en 2011 (Canal +) ou le très remarqué « Marine Le Pen : l’héritière » (15 décembre 2012 sur France 2). Elle a également réalisé « Nos seins nos armes » (2013) avec Nadia El Fani et une série de 4 documentaires pour France 5: « Les réseaux de l’extrème ». Depuis 2007, elle réalise avec Fiammetta Venner une série de 100 portraits intitulés « 100 femmes musulmanes se racontent ».
Elle produit et anime une émission d’entretiens quotidienne d’été sur France inter : « ils changent le monde ». Toutes les semaines, elle a une chronique dans Les matins de France culture.
Crédits photo: Gilles Dacquin